Dans une petite banlieue tranquille de Boston, Jason Jones rentre chez lui, après une nuitée de travail au journal du Boston Daily. Sa fille Ree de quatre ans est seule, sa femme Sandra a disparu ! La dynamique et solitaire D.D., commandant, mène l’enquête. Il faut dire que le mari a une attitude bien étrange, il met des heures et des heures à prévenir la police et ses réactions sont dénuées de sentiments. Petit à petit, on apprend à connaître une famille vraiment spéciale. Jason n’est pas le véritable père de Ree mais s’en occupe avec tendresse et attention, Sandra, à 23 ans, a déjà un passé sulfureux. Finalement, ces deux-là s’entendent pour le strict minimum mais ne font que cohabiter. Rajoutons à cela un voisin plutôt détraqué soupçonné de pédophilie, un étudiant qui a aidé Sandra à épier l’ordinateur de Jason, des mensonges, des mensonges, et encore des mensonges, et nous obtenons le tableau de ce polar qui nous manipule du début à la fin.
L’écrivain a fait son boulot, on tourne les pages sans réfléchir, la tension monte doucement, la lecture est fluide et facile, les personnages sont originaux et cohérents. Pourtant, je sens que je deviens de plus en plus critique face à ces lectures dites « de plage ». C’était long malgré la rapidité de lecture et j’ai regretté la petite place de la policière qui pourtant avait l’air d’avoir un beau potentiel –on aurait pu faire le bouquin sans les flics, finalement, Sandra prend souvent la parole pour nous expliquer son passé. M’enfin, une lecture qui a réussi à me satisfaire parce qu’elle a permis d’extraire un pavé de ma PAL ! Et une idée de lecture de plage, pour ceux que ça intéresse!
L’incipit : « Je me suis toujours demandé ce que ressentaient les gens pendant les toutes dernières heures de leur existence. Savent-ils qu’un drame est sur le point de se produire ? Pressentent-ils la tragédie imminente, étreignent-ils leurs proches ? Ou bien est-ce que ce sont juste des choses qui arrivent ? »
Une belle et juste définition de ce qu’est un enfant : « un fardeau insensé qui était aussi son principal but dans la vie. »
« Le monde obéissait à des règles et c’étaient ces règles qui en faisaient un lieu sûr. »