Rachel prend le train tous les jours pour se rendre à Londres. Matin et soir. Quand le train ralentit, elle se plaît à observer une charmante petite maison et ses occupants : un couple qui lui semble être le couple idéal. Au fil des trajets, elle finit par s’attacher à ces deux-là, à cette maison au bord des rails. Jusqu’au jour où, dans les journaux, elle découvre le visage de la jeune femme en question, Megan, qui aurait disparu. Rachel, dont on découvre petit à petit la vraie personnalité -alcoolique, séparée de Tom qu’elle chérit encore, sans emploi- fouine, met le nez là où elle n’a rien à y faire, contacte Scott, le mari de Megan. Il se trouve que la petite maison de Megan et Scott n’est qu’à quelques mètres de l’ancienne demeure de Rachel, là où elle a vécu heureuse avec Tom, là où vit toujours Tom mais également sa nouvelle compagne, Anna, et leur bébé.
Trois parcours féminins jalonnent le roman : celui de Rachel qui ne sait trop si elle est victime ou bourreau car souvent amnésique à cause de son alcoolisme, celui de Megan, cette femme mystérieuse qui cache un lourd passé fait de secrets et celui d’Anna, celle qui a été la maîtresse puis la femme de Tom. L’intrigue nous conduit à soupçonner successivement tous les personnages.
J’ai bien aimé cette lecture. Fluide, addictive, elle a été rapide malgré les presque 400 pages. Sympathique mais sans surprise, ce polar ne mérite sans doute pas tout l’engouement qu’il a suscité, je ne l’ai pas trouvé particulièrement original. Dans ma hiérarchisation toute personnelle, je le mettrais à égalité avec Avant d’aller dormir de S.J. Watson et un cran en-dessous Les Apparences de Gillian Flynn. Quant à comparer ce thriller avec ceux de Mankell, il ne faut pas abuser… mais bon… détente assurée !