Étrange album qui a étrangement atterri dans ma PAL sans que je sache d’où il vienne.
Elisabeth a 13 ans et elle est morte. Elle voit son cercueil blanc entouré de sa sœur et de ses amies du pensionnat qui ne peuvent l’entendre hurler et les interpeller. Projetée dans un monde statique, fantastique, victorien, Elisabeth se retrouve en compagnie de créatures merveilleuses (un chat-serpent, une grenouille qui parle, une chauve-souris aux pattes de poule). Elle tente de sortir de cet univers inquiétant, aimerait communiquer avec sa sœur mais elle semble prisonnière et revenir dans la « vraie » vie exige sans doute quelques sacrifices.
Ce qui surprend dès la couverture de cette BD, c’est la beauté et la précision du dessin. Peu de couleurs se promènent dans l’album, du gris, du bleu, du vert, du noir, les teintes d’un cimetière au crépuscule ou d’un vieux château abandonné. Le ton est donné : celui du mystère, de l’envoûtement, de la mélancolie. J’ai été charmée, je l’avoue, mais deux choses m’ont dérangée : l’intrigue un peu complexe (mais peut-être que c’est parce qu’il existe une suite) et la présence du gothique qui ne me touche pas plus que ça. J’insiste, le graphisme est magnifique, les cases réalistes sont empreintes d’un charme suranné irrésistible. Je crois que je vais lire la suite (pas encore parue) !
« 16/20 »