C’est en novembre 2013 que je disais que j’étais « complètement gaga de cette série policière» (j’adore me citer surtout quand c’est si hautement intellectuel). Je n’en démords pas, Mankell est pour moi LE romancier policier.
A presque cinquante ans, le commissaire Wallander a commencé à prendre soin de lui, il essaye de mieux manger pour soigner son diabète, plus bouger et maigrir. Il a même pris la décision de remédier à son célibat par l’intermédiaire d’une agence de rencontres… Oui, mais c’est sans compter la sacrée enquête qui lui tombe dessus. D’une part, deux adolescentes sont arrêtées pour le meurtre d’un chauffeur de taxi (elles paraissent complètement indifférentes à cet acte violent qu’elles ont du mal à expliquer), d’autre part, un informaticien est trouvé mort, dans la rue, devant un distributeur bancaire. L’informaticien, Tynnes Falk, a peut-être succombé à un infarctus donc, on s’en préoccupe moins ; par contre, une de deux jeunes meurtrières, Sonja, est retrouvée morte, le corps calciné sur des câbles à haute tension. Elle avait réussi à s’évader du commissariat. Un lien entre les trois morts apparaît progressivement. Des résonnances africaines viennent, encore une fois, ponctuer l’affaire scanienne.
En plus de l’enquête, ce qui tourne autour est toujours intéressant : le désir de Wallander de rompre sa solitude, les rapports entre les différents policiers (et là, ça va clasher !), le lien entre Wallander et sa fille (et la belle surprise finale !), les réflexions quant au déclin de la Suède et du monde en général (un univers gouverné par les ordinateurs, précepte qui est au cœur du roman, d’où le titre).
Cette fois-ci, je n’attendrai plus une année entière pour me replonger dans les aventures de Wallander, mieux, je vais lire les romans non-policiers du très grand Mankell.
"La Suède est devenue un pays dont on s'échappe. Ceux qui en ont les moyens le font, et ceux qui ne le font pas essaient de gagner suffisamment d'argent pour le faire. Comment en est-on arrivé là? Que s'est-il passé?"