J’avais découvert cet auteur avec la lecture de Twist, l’histoire d’une gamine kidnappée.
Ici, rien à voir (dans tous les sens du terme!). Cabine commune dans emmène dans les cabines d’essayage d’une boutique de vêtements qui a décidé de rendre les cabines communes. Entre les commentaires des clientes, les remarques des vendeurs, les histoires de fripes, de silhouettes ou de tissus, on est de plain pied dans la société de consommation frénétique et souvent excessive.
Le livre porte le titre de « roman » mais moi j’y ai vu du théâtre, un théâtre contemporain à la manière du Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes, où les répliques s’enchaînent sans qu’elles aient forcément de lien entre elles, sans mise en scène ni intrigue bien ficelée. Ça m’a paru léger au début mais finalement j’ai pris beaucoup de plaisir à entrer dans ce grand magasin qui pourrait être une réécriture originale du Bonheur des Dames de Zola. Le cliché de la cliente vraiment trop agaçante (pour rester polie…) et de la vendeuse toujours polie mais qui n’en pense pas moins, fonctionne très bien ici, on s’en délecte et on en ressort vivifié !
- Bonjour, je cherche une robe. Je veux être HYPER HYPER sexy.
- C’est pour une occasion particulière ?
- Le mariage de mon ex.
- Bonjour… Ce pull, il n’existerait pas sans paillettes ?
- Si, regardez : le voilà.
- Ce n’est pas le même ! Ben non : il n’a pas de paillettes…
- Ah oui ! Mais du coup, ça n’a plus aucun intérêt…